Le mois d'or, qu'est-ce que c'est ?

Dans cet article, Sarah aka @bysarahollie a voulu nous parler du mois d’or. De quoi s’agit-il ? 

Chez SPA^®, nous avons à cœur de mettre en avant des témoignages de parents, des expériences qui les ont marqués afin de les partager avec la communauté SPA^® Baby & Family Club.

On vous laisse vous plonger dans le sujet ci-dessous.  

On commence de plus en plus à parler du quatrième trimestre de grossesse. Dans ce quatrième trimestre, il y a la possibilité de vivre une jolie période appelée "le mois d'or". 

Le mois d'or qu'est-ce que c'est ? Moi non plus je n'avais jamais entendu ce terme avant, c'est dans la salle d'attente de ma sage-femme que j'ai découvert un livre intitulé "le quatrième trimestre de grossesse”. Elle avait un peu de retard, je me suis mise à lire.

Le "mois d'or" représente les 30 à 40 premiers jours après l'accouchement.  

Dans de nombreux pays, cette période est dédiée à prendre soin de bébé, mais aussi et surtout de la maman ! Après avoir fabriqué un petit être pendant neuf mois et l'avoir mis au monde, nos corps de femmes ont besoin de repos, de calme et de douceur.  

Souvent, la maman restera au lit avec bébé, la position allongée favorisant une meilleure récupération physique après l'accouchement. Les membres de la famille prennent alors le relais avec le ménage, les repas, les aînés… pour que la maman puisse se reposer et ne s'occuper que d'elle et de son nouveau-né. Une maman qui va bien est une maman qui s'occupe bien de son bébé. 

Dans nos sociétés occidentales, on attend bien souvent des mamans de reprendre leur “vie d’avant” une fois l’accouchement passé. On a alors tendance à se focaliser entièrement sur le nouveau-né, oubliant ainsi la maman, qui bien souvent s'oublie elle-même aussi.  

L’arrivée d’un nouveau-né nous fait pourtant vivre de grands chamboulements autant physiques que psychiques ou émotionnels. 

Le mois d'or va alors permettre de ralentir, d'atterrir, de prendre le temps de l'accueil, de la rencontre avec son bébé, mais aussi avec son nouveau soi. Cette période favorise un magnifique lien d'attachement et une belle rencontre entre la mère et l'enfant, mais aussi avec les aînés et l’autre parent. 

Pour mon premier enfant, j'ai été très seule. Ma famille vit loin et mon chéri est indépendant et n'avait pas de congé. Nous n’avions pas du tout compris le chamboulement que ça allait être d'avoir un enfant.  

J’étais seule avec mon fils du matin au soir et la nuit j'allaitais toutes les heures. Malgré cette fatigue aiguë je voulais être une super maman, une super compagne, une super "mère au foyer" le temps du congé maternité, que la maison soit propre, que le linge soit lavé… 

Après 3 mois de perfection, j'avais une dépression post-partum carabinée. 

J’ai vécu un premier post-partum vraiment douloureux. Alors, quand je suis retombée enceinte, il était hors de question de faire les mêmes erreurs. 

Les rôles du co-parent/famille/amis

Quand j'ai découvert le "Mois d'Or", j'ai tout de suite su que je voulais essayer de mettre ça en place. 

J'en ai donc parlé à mon amoureux pour voir ce qu'il en pensait, car sans famille proche pour m'aider, c'est à lui que revenait le rôle de premier soutien. Il était plutôt partant et on s'est mis à créer NOTRE mois d'or parfait. 

Parce qu'évidemment s’il y a les grandes lignes, chacun·e·s est libre de l'imaginer et de l’adapter au mieux à son schéma familial. 

Ce que nous avions convenu 

- Le mois d'or durerait 30 jours. 

 - Je n'aurais à m'occuper d'aucun repas, aucune lessive, pas de ménage… En gros, pas d'intendance du tout.  

- Pour notre aîné, c'est mon amoureux qui le conduirait, le chercherait à l'école et ferait la mise au lit. 

- Pas de visite pendant les 30 jours du mois d'or (hormis notre sage femme). 

Ce qu'on a mis en place 

Nous en avons parlé avec notre aîné de cinq ans, en lui expliquant que la naissance est un moment fatiguant pour maman et bébé, que tous les deux doivent donner beaucoup de force à ce moment, que maman et bébé resteront dans la chambre pour bien se reposer. Il pouvait y venir quand il voulait mais tout en apprenant à respecter le sommeil de chacun. 

Il a très bien réagi et a bien compris qu'il avait un rôle important à jouer lui aussi. 

Nous avons parlé à notre sage-femme de ce projet, ce qui nous a permis d'être bien soutenus. 

On a préparé des repas en amont qu'on a mis au congélateur 

On avait mis sur la liste de naissance la possibilité de nous offrir un repas fait maison ou un repas à nous faire livrer, pour ne pas devoir cuisiner les premiers jours. 

On a aussi continué à discuter et réfléchir ensemble des différentes possibilités, si j'avais une césarienne, si notre aîné le vivait mal... ça nous a permis d'avoir plein de petits plans de secours en amont pour ne pas avoir à réfléchir à ça une fois dans la fatigue.

Pour le ménage, nous pensions exceptionnellement à prendre quelqu'un en titre-service pour nous aider mais ce n'était finalement pas possible, je ne vais pas mentir, le grand ménage a ... attendu sagement. Mon chéri a passé l'aspirateur et fait les lessives. Le salon était un chantier mais je n'étais pas là pour le voir hihi j'étais dans mon lit !  

Ce mois d'or est devenu NOTRE projet d'après naissance.  

L’idée de rester au lit 30 jours me paraissait un peu folle. C'est long quand même 30 jours ! Mais j'étais aussi excitée à l'idée de vivre un post-partum bien différent du premier. 

Je suis restée au repos complet pendant les 10 premiers jours, je ne me levais que pour me laver et aller aux toilettes.  

Il s'avère que ce deuxième accouchement n'a pas été simple, on est rentré le lendemain à la maison et ça m'a vraiment permis d'atterrir calmement avec mon fils, d'être dans un espace calme et réduit, avec peu de passage.  

On a pu se câliner, être dans les bras l'un de l'autre autant que nous en avions besoin. J'ai adoré ces jours, blottie contre lui, je pouvais dormir autant que j'en avais besoin. Le fait de ne pas avoir à gérer l'intendance me permettait de dormir dès que j'en sentais l'envie car je n'avais rien d'autre à faire. 

On baignait dans une douceur et un calme merveilleux. Un lien fort s'est créé avec mon fils. C'est un bébé très serein et calme, un vrai petit Buddha et je suis sûre que ces jours ensemble dans notre cocon d'or lui ont permis un bel et doux atterrissage après cet accouchement compliqué. 

C'était aussi de très beaux moments avec notre aîné, il venait dans la chambre, je lui lisais des histoires, il me racontait sa journée d'école, venait embrasser son frère et regardait chaque tétée avec beaucoup d'intérêt. Avec notre aîné aussi tout s'est passé avec beaucoup de douceur, il avait compris qu'il avait un rôle à jouer, il n'y a pas eu de régression, de jalousie, il savait que ce n'était pas permanent et que son petit frère et moi quitterions le lit quand nous aurions repris assez de forces. 

Parfois, il demandait pour m'apporter mon repas et restait avec moi pour le manger, il participait activement à aider pour ce mois d'or du haut de ses 5 ans et demi et en était fier. 

On lui a aussi permis plusieurs fois à de dormir avec nous dans la chambre sur un matelas au sol, il était super content et c'était gai ces moments tous ensemble. 

Au niveau physique, les douleurs dues à l'accouchement étaient parties au bout de trois jours,  

Après 9 jours les, lochies avaient cessé et mon ventre retrouvait le chemin inverse avec plus de facilité que la première fois.  

Mon allaitement s'est mis en place très facilement. 

Et malgré des nuits entrecoupées par les tétées, j'étais fatiguée, mais pas épuisée.

Au bout de 10 jours allongée, j'ai eu envie de prendre l'air, je descendais un peu au jardin, puis je remontais dans notre petit cocon.  

Petit à petit, j'ai élargi le cocon. Nous passions du temps au salon, parfois un peu dehors pour de courtes sorties. Chaque fois nous revenions heureux dans notre petit nid de calme et de douceur. 

Manger de bons aliments et rester hydratée était aussi important pour aider mon corps à récupérer. 

On mangeait nos petits plats congelés

Je ne remercierai jamais assez les gens qui nous ont préparé un petit plat et nous l'ont déposé, ils ont été mangés avec amour.

On s'est par exemple fait livrer un bon ramen (riche en collagène) offert par la famille. J'étais affamée et assoiffée par l'allaitement, mon chéri me montait mes repas et s'assurait que j'avais toujours une bouteille d'eau à proximité. Pour me faire plaisir, pendant que j'allaitais, il m'apportait un verre de SPA^® avec du citron frais, des glaçons et une paille.  

Ne pas avoir eu de visites m'a permis de dormir n'importe quand, sans me soucier d'avoir à prévoir des choses à boire, à manger, de pouvoir rester allongée, de ne pas devoir m'habiller, me préparer, tenir une conversation, etc. 

Je donnais des nouvelles à la famille par photos et vidéos et une fois le mois d'or terminé, ils ont été accueillis par une maman bien plus en forme, qui avait pu récupérer physiquement et savait tenir une conversation avec plaisir. 

Tu l'auras compris, j'ai vécu un second post-partum vraiment merveilleux, la différence avec le premier a été telle que j'ai vraiment l'impression d'avoir vécu les deux extrêmes. 

Ce mois d'or m'a permis de laisser le temps à mon corps de se réparer, de récupérer de l'accouchement, de vivre un temps privilégié avec mon nouveau-né et de créé un lien fort et sécurisant avec lui.  

J'ai senti ma famille soudée, j'ai pu me reposer sur mon compagnon et ça m'a rendue tellement amoureuse et confiante en nos capacités de parents. Ça m'a aussi apporté beaucoup de confiance d'être capable de mettre mon bien-être, ma santé et celle de mon bébé en priorité des conventions sociales visites de la famille, être vite à nouveau sur pieds, m'occuper et savoir tout faire comme si un être humain n'était pas sorti de mon corps.

 • Parlez-en avec votre famille. Si vous avez de la famille proche, mettez-les au courant de votre projet et voyez si certaines personnes veulent y participer en donnant un coup de main. (venir faire un peu de ménage, préparer un repas, aller chercher le ou les aînés à l'école et les déposer, prendre l'aîné pour une après-midi, faire une course, apporter des fruits frais.) Bien souvent les gens sont ravis de pouvoir apporter leur aide. 

S'il n'y a pas de famille proche (c'était notre cas), pourquoi pas de bons amis, une chouette voisine … S'entourer est la clé ! 

• Mettre sur la liste de naissance des choses qui pourraient vous aider : un 6e doudou ne fera pas le ménage mais un bon pour des titres-services, oui !  

Ça peut être aussi un (ou des) repas fait avec amour, un bon plat à se faire livrer, donner un peu de son temps pour aider avec les aînés, faire un peu de ménage, une lessive. 

• Décidez de ce dont VOUS avez envie pour les visites : même si on est heureux de présenter le nouveau membre de la famille, les visites peuvent être vraiment fatigantes quand on est jeunes parents. Choisir ce qui vous conviendrait le mieux en amont et l'expliquer à la famille. Ça peut être pas de visites du tout ou limiter les visites à 1 ou 2 heures seulement, faire des visites groupées pour en faire moins, etc... 

• Prendre le temps d'expliquer le projet aux autres enfants pour qu'ils se sentent impliqués, qu'ils sachent que ce n'est pas "pour toujours", que c'est une période, les faire se sentir pleinement partie du projet. Ils peuvent aimer se sentir grands et plus responsables. 

• Accepter que la maison ne soit pas parfaitement en ordre, rangée et lavée, pas facile mais ma foi, on est au lit, on ne le voit pas :)  

• Vous écouter et ajuster si nécessaire. Si vous avez sommeil : dormez, vous n'avez rien à faire. Profitez-en.

• Si 30 ou 40 jours vous semblent trop longs, faites un mini mois d'or de 10 - 15 jours. 

Aujourd'hui, on ne sait pas encore s’il y aura un petit troisième chez nous, mais on sait qu'on referait un mois d'or sans hésiter. 

Ça m'a tellement apporté que j'avais envie de partager ça aux parents et futurs parents et leur dire aussi que c'est possible de vivre un post-partum serein même après une dépression du post-partum.  

Prenons soin des mamans.