« Voir un maximum de Bruxellois enfourcher leur vélo, voilà ma motivation. »
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Amor
Je dirige Velofixer, un magasin de vélos installé au cœur de Bruxelles. À l’aide d’un vélo-cargo électrique, nous effectuons également des réparations à domicile, et c’est ainsi que tout a commencé. Il y a une dizaine d’années, alors que je m’étais rendu chez une amie pour lui réparer un pneu crevé, j’ai eu l’idée de mettre sur pied un service de réparation mobile. J’ai également remarqué qu’au magasin de vélos dans lequel je travaillais à l’époque, Velodroom, les délais d’attente pour une réparation étaient très longs, en raison du manque criant de mécaniciens vélo qualifiés à Bruxelles. J’ai fini par me jeter à l’eau et, à vingt ans, je suis devenu le premier mécanicien vélo mobile en Belgique. Rétrospectivement, je peux dire que c’était le bon choix car après trois mois, mon agenda était déjà plein, ce qui m’a permis de m’installer plus tard dans un magasin en dur.
Dans mes jeunes années, j’ai toujours fait beaucoup de vélo et ma passion était le BMX. J’ai plutôt l’esprit technique et j’ai toujours aimé démonter plein de trucs et bricoler les vélos. Cette passion n’a fait que s’amplifier au fil des années. La passion… elle ne m’a pas quitté et c’est heureux car, à ce rythme, je ne tiendrais pas dix ans. Chaque année, notre chiffre de vente de vélos augmente de 30 %, ce qui est une bonne chose car on remarque que les Bruxellois prennent de plus en plus l’habitude d’enfourcher leur deux roues. Évidemment, avec la pandémie du coronavirus, le vélo est devenu un business en pleine expansion. Et ça me fait plaisir parce que mon but, c’est de voir un maximum de Bruxellois circuler à vélo et de faire de Bruxelles le fleuron des villes cyclables. Ceci dit, ne nous voilons pas la face, il reste beaucoup de choses à faire, surtout quand on voit le manque d’infrastructures et le comportement des automobilistes vis-à-vis des cyclistes à Bruxelles.
Avec Velofixer, j’ai la chance de contribuer à cet engouement pour le vélo en aidant les gens à choisir une bicyclette et en réparant les deux roues. Le but ultime de Velofixer sera toujours d’encourager les gens à utiliser le vélo et cela me motive à continuer.
Ce que je trouve formidable dans mon boulot, c’est que non seulement il s’agit de ma passion, mais que les jours se suivent et ne se ressemblent jamais. Parfois, je suis accaparé par des tâches administratives et à d’autres moments, je suis ravi de me plonger dans une masse de travail purement technique. Bien sûr, le métier n’est pas non plus sans défis quand on gère une équipe de plusieurs personnes, il y a également des problèmes à régler. Si je peux donner un seul conseil – un conseil vraiment purement moi –, c’est qu’il faut tout simplement s’engager. Osez vous lancer, et tant que la motivation et le rêve seront au rendez-vous, tout se passera toujours bien.
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